Mon interview chez Antithèse: Covid-19, Alzheimer, méditation et spiritualité
Cinq ans après, peut-on finalement faire un bilan serein du récit médiatique et politique qui nous a été servi pendant la crise sanitaire ? Faisons le pari que oui. Et parlons aussi d'autre chose.
(Cet article est peut-être trop long pour être lu comme email; si c’est le cas cliquez ici.)
Les deux récits du Covid-19
Nous sommes en 2025, cinq ans après.
Quel aura été le mythe le plus toxique concernant la crise du Covid-19 ?
Pour moi, c’est celui selon lequel il n’existait qu’un seul récit “sensé”, celui que nous ont servi autorités politiques et médias traditionnels.
Un récit qui parlait d’un virus d’origine strictement naturelle, “comme son génome le prouve” (Le Monde), d’une épidémie terrible, d’un nombre de morts “jamais vu depuis 100 ans” (RTS), de masques salvateurs, de restrictions indispensables des libertés: “les confinements, ça marche très bien, on l’a vu!” (Didier Pittet).
Ce récit nous disait aussi que les traitements bon marché étaient pires qu’inefficaces: dangereux, voire mortels, causant des dizaines de milliers de morts: 17’000 morts “a minima” (Mediapart). Leurs promoteurs étaient des “druides” à moitié fous.
Seuls les traitements coûteux et sous brevet fonctionnaient, par une heureuse coincidence pour leurs marchands.
Surtout, les vaccins, très efficaces, “de haute qualité”, “parmi les plus sûrs qu’on ait jamais eus” (Alain Berset), en un mot parfaits, nous sauveraient. Il faudrait, donc, naturellement, vacciner tout le monde, y compris les enfants. “On ne s’en sortira pas sans vacciner les enfants” (Antoine Flahault).
Ceux qui rechignaient à se vacciner étaient “des irresponsables”, au point de ne plus être “des citoyens”. Il s’agissait, donc, de “les emmerder” (Macron).
On les “emmerda”, donc.
Durement.
Ce récit-là était présenté comme le seul récit crédible, toute autre lecture de événements relevant de ce fameux “complotisme” porté par des gens qui “ne croient pas en la science” et sont souvent “racistes et misogynes” (Trudeau).
Ce dogme de la vérité unique, fruit du “consensus des experts”, était pourtant une complète fabrication.
Il existait en réalité un autre récit tout aussi sensé, bien mieux sourcé, et partagé par une communauté de médecins et scientifiques qualifiés, souvent parmi les plus cités de leur spécialité.
Que disait cet autre récit ?
Il nous parlait d’un virus issu de recherches dangereuses en laboratoire. Un virus qui, pour une grande majorité de la population, ne tuait pas beaucoup plus qu'une grippe, l’année 2020 n’étant pas plus mortelle que d’autres années récentes.
Il nous disait que les confinements, les fermetures d’écoles, et les autres mesures restrictives n’étaient pas seulement liberticides, ils étaient aussi sans fondement scientifique solide, et terriblement toxiques pour la société humaine.
Les masques ? En population générale, ils ne servaient à rien, ou à presque rien, et n’étaient pas sans risques.
Les traitements bon marché n’étaient pas moins efficaces que les traitements coûteux, et souvent bien plus sûrs.
Les vaccins, expérimentaux, n’étaient pas les sauveurs promis à la population : beaucoup moins efficaces et beaucoup moins sûrs qu’annoncés, ils ne permettaient pas de bloquer la transmission du virus. Pour cette raison, contraindre, séduire ou culpabiliser des gens en parfaite santé pour qu’ils se vaccinent, surtout des enfants et adolescents que le virus ne tuait presque jamais, n’avait aucun sens.
Deux récits radicalement opposés, donc, chacun à peu près cohérent en apparence.
L’un de ces récits, le premier, a été promu massivement dans les médias traditionnels et dans les sphères politiques tout au long de la crise.
L’autre récit, le second, alors qu’il était porté par des experts de renommée mondiale, a été activement censuré, et ceux qui avaient le culot de le défendre ont été persécutés. Le mot n’est pas trop fort quand on considère que médecins et scientifiques ont perdu, du jour au lendemain, leur carrière, parfois leur profession, pour avoir refusé de proclamer un récit auquel ils ne croyaient pas.
Nous sommes en 2025, cinq ans après.
Quel aura été, avec le recul, le récit le plus fidèle à la réalité ?
C’est la question à laquelle on a essayé de répondre dans cette interview.
Covid-19, Alzheimer, méditation et spiritualité
J’ai, donc, eu l’honneur d’être accueilli par la chaîne YouTube “Antithèse” il y a quelques semaines, et l’interview est désormais publiée et accessible en cliquant ici. L’idée initiale était de revenir sur la crise du Covid-19 pour faire le bilan (final ?) du récit officiel, et je crois que nous y sommes parvenus.
Je dois avouer que je suis très heureux d’avoir pu parler d’autre chose aussi, notamment des espoirs de traitement de la maladie d’Alzheimer et, surtout, de mon amour de la pratique méditative, que j’ai toujours beaucoup de plaisir à partager, dans le dernier tiers de l’entretien.
Je n’en suis pas moins satisfait d’avoir pu présenter le récit médiatique et politique officiel sur le Covid-19 comme ce qu’il était: une bouffée d’irrationalité délétère pour les sociétés qui ont fait l’erreur d’y croire trop fort.
L’expérience qui consiste à essayer de ne pas dire trop de bêtises, des lampes de studio éblouissantes braquées sur mon visage luisant, était assez déstabilisante pour le novice médiatique que je suis, mais mon bilan subjectif est prudemment positif. J’aurais bien sûr pu faire mieux, avoir le nez moins transpirant, par exemple, ou terminer sur une “carte blanche” un peu plus inspirée (note pour plus tard: préparer sa “carte blanche” à l’avance).
Je suis en revanche satisfait d’avoir pu présenter le récit médiatique et politique officiel sur le Covid-19 comme ce qu’il était: une bouffée d’irrationalité délétère pour les sociétés qui ont fait l’erreur d’y croire trop fort. J’ai choisi de me limiter à présenter les incohérences, et leurs conséquences, en évitant (autant que possible) de juger les acteurs, et surtout en laissant les spectateurs tirer leurs propres conclusions plutôt que de leur imposer les miennes.
Parce que le sujet est complexe, technique, et que je fais très souvent référence à des sources durant l’entretien, j’ai voulu donner l’opportunité aux spectateurs de la chaîne, pas forcément familiers avec ces données, de les découvrir dans de bonnes conditions. J’ai donc proposé à Antithèse de rédiger ce billet, qui résume les informations partagées dans l’entretien et qui fournit des liens vers les principales sources, servant de complément écrit à la vidéo.
Sentez-vous libre de ne lire que les parties sur lesquelles l’entretien vous a donné l’envie d’en apprendre plus. Plutôt que de le lire du début à la fin, peut-être est-ce plus sage de l’utiliser comme référence pour les sujets pertinents pour vous.
Létalité du Covid-19, ou comment les médias ont joué à nous faire peur
Au début de l’entretien, j’évoque la présentation beaucoup trop alarmiste de la létalité du virus, qui a entretenu la peur collective, et a rendu d’autant plus acceptable les mesures restrictives démesurées qui allaient suivre. J’avais déjà écrit un article sur ce sujet, en prenant l’exemple d’une série d’articles de la RTS, et je pense que toutes les sources nécessaires s’y trouvent. Pour en savoir plus, cliquez ci-dessous:
"Une mission soldatesque", ou comment la RTS a préféré l'idéologie aux faits durant la crise du Covid-19
Prologue: “Certains personnages ont une idée très personnelle de la vérité et des faits”Merci de lire Les billets de Resilients.tv ! Abonnez-vous gratuitement pour recevoir de nouveaux posts et soutenir mon travail.
Le bilan des confinements, fermetures d’écoles, et autres mesures
Comme je le rappelle dans l’entretien, le bilan des confinements et autres fermetures d’écoles s’avère, avec le recul, très mauvais. La Suède, seule ou presque à n’avoir imposé pratiquement aucune mesure coercitive, avait été condamnée par les médias du monde entier pour son “irresponsabilité anti-scientifique”. Elle jouit pourtant aujourd’hui de l’un des meilleurs, sinon le meilleur bilan final de toute l’Europe, notamment en termes de mortalité toute cause, ce que célèbre en toute modestie son épidémiologiste en chef, Anders Tegnell, violemment critiqué pendant la crise:
Ce résultat était prévisible avant même le début de la crise. J’évoque par exemple l’article de 2006 d’un grand épidémiologiste, Donald Henderson, qui déconseillait l’adoption des mesures restrictives adoptées pendant la crise. Il est vrai qu’il procédait, lui, à une évaluation de leur balance risque / bénéfice…
Quelques liens vers des éléments de bilan des mesures :
bilans de l’efficacité des mesures: ici, ici, ici, ici, ou encore là et là;
bilan économique: par exemple ici,
bilan scolaire désastreux, avec des impacts confirmés dans la littérature et désormais admis par les médias traditionnels, y compris des retards dans le développement des enfants,
impacts sur la santé mentale des plus jeunes (nombreuses références).
Il s’agit d’un petit échantillon, les articles critiques des mesures restrictives s’étant multipliés, depuis 2 ans environ, d’abord dans les revues scientifiques, plus récemment dans les médias traditionnels. On ne peut que regretter que les critiques de la première heure de ces mesures, et notamment les auteurs de la Great Barrington Declaration, aient été censurés et violemment attaqués au moment précis, entre 2020 et 2021, où ces mesures auraient pu, et du, être débattues.
Le bilan des masques
Comme on le voit ci-dessus, le prosélytisme en faveur du masque était souvent assez peu subtil durant la crise. Le bilan scientifique du port des masques contre les infections respiratoires en population générale n’a pourtant jamais été convaincant sur le plan scientifique. Ils n’ont jamais fait la preuve définitive de leur efficacité, et tant l’OMS en 2019 que la Cochrane Collaboration, qui a procédé à une revue systématique des essais contrôlés randomisés en 2020 et 2023, n’en font aucun mystère: ils n’ont sans doute que peu, ou pas du tout d’effet sur la base des essais randomisés.
Si d’autres analyses arrivent à une autre conclusion, c’est parce qu’elles incluent des études de moindre qualité, comme l’explique Tom Jefferson, l’auteur principal de la revue systématique Cochrane:
"Beaucoup d'entre elles sont observationnelles, certaines sont transversales et d'autres utilisent la modélisation. Il ne s'agit pas de preuves solides".
"Une fois que nous avons exclu ces études de faible qualité de l'analyse, nous avons conclu que rien ne prouvait que les masques réduisaient la transmission"
Certes, le bon masque, bien porté par une personne compétente pour le faire dans des bonnes circonstances, peut potentiellement être utile, mais il s’agit d’un scénario qui ne concerne qu’une minorité de personnes, ce que plusieurs médecins et scientifiques ont relevé. Et si cela peut justifier l’utilisation soigneuse de certains masques de type respirateurs, étanches et bien ajustés, dans le milieu médical, cela ne justifie pas d’imposer le port de n’importe quel masque n’importe comment en population générale.
L’imposition du port du masque, particulièrement aux enfants et aux adolescents, restera pour moi l’une des décisions les plus absurdes et injustes de toute la période pandémique.
Dans le camp du bon sens, on retrouvait, une fois encore, Anders Tegnell:
Daniel Koch, le “Monsieur Covid” en Suisse au début de la crise, semblait partager l’opinion de Tegnell, même si la Suisse choisira, elle, d’imposer le port du masque:
Un spécialiste en hygiène industrielle, Stephen Petty, enfonce le clou dans son témoignage devant le Sénat du New Hampshire, que je mentionne dans l’interview, et qui permet de mieux comprendre pourquoi les masques peuvent difficilement être efficaces dans le contexte du Covid-19:
Terminons cette première série de vidéos avec une nouvelle déclaration de Daniel Koch, qui s’exprime cette fois-ci sur le port du masque imposé aux enfants:
Il est effectivement particulièrement choquant d’avoir imposé le port du masque aux enfants et adolescents: la balance risque / bénéfice n’a jamais été favorable. Les données scientifiques avancées en leur faveur étaient de faible qualité, et relevaient d’un double standard flagrant. Et non seulement les masques n’ont pas fait la preuve de leur efficacité, mais ils sont loin d’avoir été dénués d’effets indésirables potentiels, notamment liés à des toxines, des polluants, la prolifération de bactéries, l’exposition au dioxide de carbone, etc.
Ici, des logopédistes évoquent leur impact sur les enfants, avec notamment des retards dans l’acquisition du langage, un risque qu’il n’était pas impossible d’anticiper:
Sur leur impact sur le bien-être des adolescents, systématiquement négligé pendant la crise, voici un témoignage magnifiquement sarcastique qui m’avait touché, devant un school board aux Etats-Unis:
Rappel, aussi, en images, de la violence des mesures prises, y compris en extérieur, ce qui était particulièrement absurde, contre les personnes ne portant pas de masques.
En Australie:
En Italie:
L’imposition du port du masque, particulièrement aux enfants et aux adolescents, restera pour moi l’une des décisions les plus difficiles à comprendre de toute la période pandémique. Petite pensée pour ce bébé à Taïwan, qui sera probablement mort en raison de cette obsession absurde pour le port du masque.
Nous avons ensuite parlé longuement des vaccins Covid, un autre grand chapitre de cette crise.
Que penser aujourd’hui des vaccins ?
Il y a trois grands sujets quand il s’agit des vaccins:
ont-ils sauvé des vies, et si oui combien ?
permettaient-ils de bloquer la transmission, autrement dit les “passeports vaccinaux” et autres “certificats Covid 2G” étaient-ils justifiés ?
étaient-ils sûrs ?
Au moment de la mise sur le marché de ces vaccins, nous n’avions aucune information sur leur capacité à bloquer la transmission, et pas de preuve formelle de leur capacité à sauver des vies ou éviter des hospitalisations. Nous disposions d’informations inférieures aux exigences habituelles sur leur sécurité, les données pré-cliniques étaient limitées, et il n’y avait pas de données disponibles sur certaines populations, comme les femmes enceintes ou les personnes très âgées. C’est ce que soulignait Peter Doshi dans le British Medical Journal.
Faute d’avoir ces informations à notre disposition dans les essais randomisés des fabricants, on allait donc devoir se baser sur des études de moindre qualité, sujettes à un risque plus important de biais. Ces données imparfaites n’ont pas empêché médias et politiques de se montrer très confiants dans les vertus de ces produits, et notamment, leur capacité à sauver des vies.
Combien de vies sauvées ? Probablement pas “20 millions”.
Comme les médias du monde entier (ici Le Temps) n’ont pas manqué de l’annoncer, une “étude” (une modélisation) a chiffré le nombre de vies sauvées par la vaccination Covid. Le chiffre est impressionnant: 20 millions !
C’est énorme.
Et c’est probablement faux.
Ici, les explications de la pathologiste britannique Clare Craig concernant cette publication d’une équipe de l’Imperial College (coutumier des modélisations approximatives) dansThe Lancet (qui n’a lui non plus pas brillé durant le Covid):
Existe-t-il d’autres modélisations ?
Oui, il y a, par exemple, celle de l’équipe de John Ioannidis, qui conclut avec un bilan de “seulement” environ 2 millions de vies sauvées. On n’est pas loin de 10x moins de vies sauvées. Et cela reste une modélisation, basée sur des présuppositions très optimistes. .
Les études qui ont mesuré l’efficacité sur la mortalité durant la crise, et qui ont servi de base à ces modélisations, ne sont elles non plus pas particulièrement fiables. Ainsi, une étude, qui montrait une réduction de 90% de la mortalité chez les seniors qui avaient pris leur 3ème dose par rapport à ceux qui ne l’avaient pas fait, était saluée avec enthousiasme par de nombreux experts, encourageant les personnes âgées et les autres à recevoir au plus vite une nouvelle dose.
Ce que les auteurs de l’étude en question avaient omis de signaler, c’est que les seniors en questions mouraient également beaucoup moins (95%!) de causes n’ayant rien à voir avec le Covid. Les deux groupes n’étaient donc pas équivalents, puisque les “boostés” avaient vraisemblablement, une meilleure santé que les “non-boostés” dès le départ, avant même leur vaccination. Ce biais, appelé healthy vaccinee effect (HVE), concerne potentiellement une bonne partie des études concluant à une efficacité des vaccins sur le risque de décès et d’hospitalisation.
(A noter que, dans l’entretien, je dis par étourderie “vacciné” et “non-vacciné” là où j’aurais dû dire “boosté” et “non-boosté”, mais cela ne change rien à la substance de l’argument, et le HVE s’applique aux deux scénarios.)
Et ce n’est pas le seul biais qui ait posé problème. On peut citer aussi cette autre étude, qui montrait une baisse du risque de mortalité et d’hospitalisation spectaculaire chez les vaccinés. Une publication ultérieure révèle qu’elle était affectée d’un biais de temps immortel, ce qui invalide ses conclusions. Une majorité des études sur la mortalité étaient concernées par des biais, difficiles à éviter dans ce type d’études observationnelles qui n’ont pas la même robustesse que des essais contrôlés randomisés.
Les essais cliniques randomisés ne permettent pas non plus de conclure à une efficacité des vaccins à ARNm sur la mortalité toutes causes, même si on les rassemble dans une méta-analyse. Une équipe danoise l’a fait : si on observe effectivement une moindre mortalité liée au Covid-19 dans le groupe vacciné, comme attendu, on y observe aussi une mortalité cardio-vasculaire plus élevée que dans le groupe placebo, et il est impossible de conclure à un bénéfice significatif de la vaccination.
On me rétorquera, à juste titre, que les essais n’étaient pas dimensionnés pour cela, ce qui est vrai. Reste que ce bénéfice sur la mortalité, présenté comme une massif par les médias, est décidément difficile à objectiver. On ne trouve pas non plus trace d’un effet spectaculaire en comparant la surmortalité avant et après l’introduction du vaccin: en Europe occidentale, elle est incontestablement pire après l’introduction des vaccins, en 2021 et 2022, par rapport à 2020.
Dans ces conditions, que penser d’un discours médiatique, et, souvent, médical, qui a exalté sans nuance la capacité de ces produits à sauver “des dizaines de millions de vies” de tous les âges ? Sans contester la capacité de ces vaccins à sauver certaines vies, en premier lieu celles des personnes âgées, sous certaines conditions, n’aurait-il pas fallu présenter cette capacité en tenant compte plus fidèlement des limites des données scientifiques disponibles ?
Cette communication extrêmement optimiste aura contribué à ce que la vaccination soit proposée bien au-delà du cercle des personnes les plus à risque. A cet égard, le pire aura été l’argument du “vaccin altruiste”, censé stopper la transmission du virus et permettre “l’immunité collective”, un argument largement utilisé pour encourager, voire contraindre, des personnes jeunes et en bonne santé à se vacciner.
Blocage de la transmission : le mythe de la “vaccination altruiste”
Sur ce sujet, je ne peux que vous renvoyer à mon billet ci-dessous, très complet, où je reviens sur la folie qu’aura été cette foi aveugle dans le mythe du “vaccin qui protégeait les autres”, qui aura justifié une discrimination absolument extraordinaire des personnes non-vaccinées dans de nombreux pays, dont la Suisse, sur une base scientifique pourtant des plus ténue.
Cliquez ci-dessous pour accéder à cet article:
Covid-19: le mythe tenace du vaccin qui protégeait les autres, et ses conséquences en Suisse (et ailleurs)
A la mémoire de Sheila Annette Lewis.
Sécurité: des vaccins : “parmi les plus sûrs qu’on ait jamais eus” ?
Et bien non, n’en déplaise à notre ministre de la santé, les vaccins Covid n’ont jamais été “parmi les plus sûrs qu’on ait jamais eus”.
Les autorités sanitaires de très nombreux pays l’ont d’ailleurs admis, puisque chacun des quatre principaux vaccins disponibles dans les pays occidentaux a fait l’objet de restriction de son utilisation en raison de problèmes de sécurité : les vaccins Janssen (J&J) et Astrazeneca, en raison du risque de caillots sanguins, les vaccins à ARNm pour des problèmes cardiaques (myocardites), même si ces restrictions auront surtout concerné le vaccin Moderna, la Floride étant la seule à avoir également déconseillé le vaccin de Pfizer pour certaines populations.
La question de la sécurité se pose aussi en analysant les données randomisées soumises par les fabricants aux autorités sanitaires. J’évoque dans l’interview une ré-analyse de ces données par Fraiman et al., qui conclut à un risque d’événements indésirables graves nettement plus élevé (1 sur 800) que pour la plupart des autres vaccins. Deux des auteurs de l’article commentent ce résultat:
"Prenez ce risque de 1 sur 800 d'effet indésirable grave des vaccins covid, et placez-le dans le contexte d'autres vaccins. Le vaccin contre la grippe porcine de 1976 a été retiré après avoir été associé au syndrome de Guillain-Barré à un taux d'environ 1 sur 100'000"
J’évoque aussi ces participants aux essais cliniques des fabricants qui ont subi de graves atteintes dans leur santé, mais dont les effets indésirables n’ont pas été correctement enregistrés par les auteurs des essais. Le cas le plus choquant est certainement celui de la jeune Maddie de Garay, une participante à l’essai clinique de Pfizer sur son vaccin destiné aux adolescents. Voici le témoignage de sa mère:
Les données de pharmacovigilance avaient suggéré, assez rapidement, que ces vaccins poseraient peut-être plus de problèmes de sécurité que la majorité des vaccins traditionnels. Le nombre des événements indésirables graves et des décès signalés aux systèmes de pharmacovigilance était élevé, en Europe (EUDRA) tout comme aux Etats-Unis (VAERS), ou en Suisse. Plusieurs analyses des données de pharmacovigilance confirmaient un taux d’événements indésirables plus élevé que pour d’autres vaccins courants, comme le vaccin contre la grippe.
On a beaucoup parlé des myocardites associées aux vaccins à ARNm, mais des signaux de sécurité ont été identifiés pour toute une série de pathologies dont on aura moins parlé, comme des acouphènes parfois très invalidants, des saignements et troubles de la menstruation, des troubles neurologiques, notamment le syndrome de Guillain-Barré, des problèmes rénaux, auto-immuns, etc.
En utilisant une méthode standard (PRR), de nombreux signaux de sécurité ont d’ailleurs été détectés par le CDC américain après la mise sur le marché des vaccins, dans le cadre d’une analyse étonnamment tardive (2022). Le même CDC, comme d’ailleurs ses équivalents européens, semblait réticent à mettre en cause la sécurité des vaccins contre le Covid, gardant par exemple longtemps pour lui ses inquiétudes concernant le risque de myocardite, et faisant de même avec les risques d’acouphènes.
Comment expliquer cette réticence, qui va à l’encontre du principe de précaution qui devrait prévaloir en pharmacovigilance ?
Qui de mieux que le directeur du CDC jusqu’en 2021, Robert Redfield, pour répondre à cette question:
« Ceux d'entre nous qui ont tenté de suggérer que les vaccins pouvaient avoir des effets secondaires importants... ont été en quelque sorte mis au ban, car personne ne voulait parler de la possibilité que les vaccins posent un problème, de peur que cela dissuade les gens de se faire vacciner. »
Cette auto-censure aura contribué à isoler davantage les victimes d’événements indésirables, qui ont fait face à une réticence généralisée à prendre leur témoignage, et leur souffrance, au sérieux, comme en ont témoigné deux de mes invités, Mélodie Feron et Benoit Laurioz.
Biodistribution, persistance, oncogénicité, génotoxicité : l’optimisme des experts
On entend ici un extrait d’une émission Infrarouge (RTS) datant de janvier 2021, au moment où les vaccins à ARNm commençaient à être disponibles en Suisse. Le Dr Claire-Anne Sigrist y affirme :
“Cet ARN, il va jusque dans les ganglions à quelques centimètres du bras, il ne va pas se promener ailleurs”
Depuis lors, une série de publications et prépublications ont montré que la biodistribution des vaccins s’étendait à plusieurs organes, dont le coeur; loin de “rester dans l’épaule”, le vaccin aurait une diffusion systémique, et a également été détecté dans le lait maternel. Cette distribution systémique, des connaisseurs de cette technologie l’avaient signalée très tôt, en 2021 déjà.
Le problème dans le discours des experts est le même quand il s’agit de la persistance du vaccin lui-même, et celle de la production de protéine Spike par l’organisme. Je prends le premier résultat d’une rapide recherche Google, un article de La Tribune de Genève datant de 2021 qui nous promettait de présenter “face aux doutes, les réponses des scientifiques”. Ici, selon les experts cités,
“L’ARNm se dégrade deux jours après l’injection”
Or, là encore, c’était trop optimiste. On trouve en réalité cet ARNm vaccinal dans le corps jusqu’à 30 jours dans le corps après la vaccination (jusqu’à 28 jours dans la circulation sanguine dans cette autre publication).
Une autre mauvaise surprise, plus significative sur le plan clinique, concerne la persistance de la spike dans l’organisme, que les experts estimaient tout au plus à deux ou trois semaines en 2021. On sait aujourd’hui que chez certaines personnes, pour des raisons qui ne sont pas encore parfaitement comprises, la spike vaccinale continue d’être produite ou présente dans le corps très longtemps après la vaccination, jusqu’à 700 jours selon une prépublication de Yale, jusqu’à 245 jours selon une étude récemment publiée. Cette persistance est observée chez des personnes souffrant de symptômes durables suite à leur vaccination, et pourrait contribuer à les expliquer.
Deux autres points sur lesquels les experts se voulaient initialement très rassurants, l’oncogénicité et la génotoxicité, nécessitent également d’être considérés avec davantage de prudence aujourd’hui. Plusieurs mécanismes par lesquels (ici, ici, ici et ici) les vaccins Covid-19 pourraient contribuer au cancer ont été présentés, et un bon nombre d’études de cas (chercher “oncology”) décrivent des évolutions préoccupantes chez des patients. S’agissant de la génotoxicité, des contaminants ADN, à des doses souvent supérieures aux plafonds réglementaires ont été détectés dans les vaccins à ARNm par une série de scientifiques indépendants, conduisant des autorités sanitaires et politiques à reconnaître l’existence de cette contamination.
Il ne s’agit pas ici d’être inutilement alarmiste : le risque d’intégration est jugé théoriquement plausible par certains spécialistes, mais pas par d’autres, et les implications exactes en termes de santé publique ne sont pas connues et pourraient se révéler négligeables. Il n’existe pas non plus à ce jour et à ma connaissance d’article publié (après la rétractation de celui-ci) démontrant une augmentation significative des cas de cancer et l’associant à la vaccination; les mécanismes évoqués plus haut restent spéculatifs.
Il n’en reste pas moins que les déclarations initiales, pleines d’assurance, sur ces questions (“le vaccin reste dans l’épaule et disparaît rapidement”, “aucun risque de cancer”, “l’intégration dans le génome est une impossibilité absolue!”) manquaient terriblement de nuance, faute d’avoir un recul suffisant.
Le problème, pour les questions de sécurité, est finalement le même que pour l’efficacité: le discours médiatique, politique, et même celui des “experts” convoqués sur les plateaux TV a pris des accents souvent trop ouvertement promotionnels quand il s’agissait de ces produits, alors que prudence et nuance auraient été plus adéquates compte tenu du manque d’informations et de recul.
…Tandis que quand il s’agissait d’autres produits, le biais médiatique allait dans la direction opposée, comme on va le voir maintenant.
Hydroxychloroquine, ivermectine, Remdesivir, & co
Le dernier sujet lié au Covid que nous abordons est donc celui des traitements antiviraux, qui a fait couler beaucoup d’encre, en 2020 et 2021. En complément à l’interview, je vous renvoie à l’article ci-dessous, dans lequel je présente je crois assez clairement le biais médiatique et académique visant ces traitements, en prenant l’exemple de l’hydroxychloroquine:
Hydroxychloroquine et rétractation d'une étude de Didier Raoult: l'art apparemment impossible du journalisme "scientifique"
On me signale que ce billet est peut-être trop long pour l’email… Si c’est le cas pour vous, et qu’il est tronqué, venez le lire en entier sur resilients.news ! Ces articles me prennent un temps fou, tout encouragement sous forme de commentaire, de like ou d’abonnement m’enchantera…
Alzheimer et l’approche du Dr Dale Bredesen
Sur ce sujet, qui me concerne d’un peu trop près à mon goût, je renvoie à mon récent article:
Méditation et spiritualité
Ce fut délicieux de terminer l’interview avec un sujet nettement plus épanouissant, et j’étais ravi de discuter méditation avec Martin et Ouriel. J’aimerais dire que notre entretien s’est terminé en beauté en évoluant dans ces exquises sphères spirituelles, mais ma “carte blanche”, improvisée, tout à la fin de l’entretien, n’était vraiment pas terrible, même si elle partait d’une lassitude authentique face à l’intolérance woke et la rigidité intellectuelle croissantes du bobo moyen. Je regrette surtout ma recommandation du Wall Street Journal, alors que j’aurais du davantage insister sur la valeur de Substack, et peut-être faire la promotion de plus de petits médias indépendants.
On fera mieux la prochaine fois.
S’il y en a une, cher Martin.
Dans l’intervalle, et si ce n’est pas déjà fait, abonnez-vous:
Et dites-moi en commentaire ce que vous avez pensé de l’entretien !
Prenez bien soin de vous et à bientôt,
Pierre